« Vous m’accusez de prendre pour deux divinités distinctes Astaroth et Astarté. Mais au commencement, page 48, lorsque Salammbô invoque Tanit, elle l’invoque par tous ses noms à la fois : »Anaïtis, Astarté, Derceto, Astaroth, Tiratha » ; et même j’ai pris soin de dire, un peu plus bas, page 52, qu’elle répetait »tous ces noms sans qu’ils eussent pour elle de signification distincte ». Seriez-vous comme Salammbô ? Je suis tenté de le croire, puisque vous faites de Tanit la déesse de la guerre et non de l’amour, de l’élément femelle, humide, fécond, en dépit de Tertullien, et de ce nom même de Tiratha, dont vous rencontrez l’explication peu décente, mais claire, dans Movers, Phenic, livre premier, p. 574″
Lettre de Gustave Flaubert datée du 21 janvier 1863 (parue L’Opinion nationale du 24 janvier 1863) adressée à M. Froehner en réponse aux critiques de ce dernier sur Salammbô (Revue contemporaine du 31 décembre 1862)