Le projet MAP adopte comme angle d’attaque spécifique les manières de nommer les dieux. En recourant à des appellations variables selon les contextes, on construit, en effet, les contours de puissances divines complexes et fluides, fréquemment associées dans les rituels, selon des combinatoires changeantes.
Or, pendant trop longtemps, l’histoire des religions antiques s’est écrite en partant des dieux, considérés comme des personnes ou des personnifications. Cette représentation simpliste et statique ne permet pas d’affronter le défi de la complexité structurelle et dynamique des systèmes religieux de l’Antiquité. En appréhendant les dieux comme des puissances dotées d’une pluralité de facettes, on peut analyser les réseaux qu’ils génèrent et les environnements qui les façonnent.